Chacun a aidé à la construction d’une nouvelle Église

Imaginez un village côtier dans le nord du Sri Lanka, dont les familles, environ sept-cent cinquante, sont entièrement dépendantes de la pêche pour vivre. Pourtant, c’est un littoral qui est traître avec une mer profonde, des tempêtes et des inondations régulières qui saturent la terre d’eau salée, ce qui fait qu’ils ne peuvent plus cultiver les terres. La région a été très éprouvée par le tsunami, en 2004 et par les dévastations de la récente guerre civile. Cette région fut délibérément la cible des forces gouvernementales, durant la guerre,avec des attaques à tort et à travers depuis le sol, la mer et aériennes, avec pour résultats, des milliers de morts, des mutilés ou des disparus. C’est la situation à Kallappadu, où se trouvent beaucoup d’orphelins et de veuves, bien des habitants ayant de gros handicaps. Beaucoup souffrent encore psychiquement des désastres qu’on provoqué ces gens dans le passé.

Crainte d’un autre tsunami

Aujourd’hui, les villageois sont dans une grande détresse. Les mers sont si agitées que les hommes ne peuvent pas aller à la pêche. Les femmes perdent aussi leur gagne-pain, étant dépendantes du travail qui consiste à sortir les poissons quand les hommes reviennent sur la côte. Quelqu’un ayant l’habitude de visiter le village a raconté qu’il sétait souvent rendu au village quand la mer semblait agitée et a vu en personne la panique sur les visages des jeunes et des personnes âgées. Les hommes sont assis, inquiets parce qu’ils doivent aller en mer, mais en même temps terrifiés par ce qui pourrait arriver. Il y a peu ou pas de nourriture et tout le monde dans le village vit en dessous du seuil de pauvreté, survivant avec un seul repas par jour, si tant est qu’il y en ait. Les enfants du village sont particulièrement touchés lorsqu’ils parcourent les trois kilomètres qui les séparent de l’école le ventre vide et qu’ils rentrent chez eux avec plus d’espoir que de certitude pour un repas du soir.La situation des personnes âgées et des malades dans le village est également désespérée. Les invalides et les personnes âgées sont obligés de travailler pour pouvoir manger et, malheureusement, il n’y a pas de recours aux prestations ou à l’aide du gouvernement.

Église implantée

Notre Église s’est réunie durant les deux dernières années. Cela a commencé chez une soeur, mais c’est vite devenu trop exigu. Un frère a vendu un terrain à l’association LEFC et tous les membres ont travaillé avec enthousiasme à la construction du bâtiment. Le frère Yoga nous a rappelé le travail que notre frère Sithamparam a effectué, chaque jour, du matin jusqu’au soir, aidant là où il le pouvait. À cette époque, il était malade, mais il voulait participer au projet. 

“L’Église peut jouer un rôle important pour apaiser les souffrances de ces enfants” 

Besoin d’un centre de nutrition

Aujourd’hui, nous avons une grande opportunité d’offrir notre aide d’une façon très pratique en démontrant l’amour de Christ, pour les besoins de ce village. L’Église se chargera de pourvoir à au moins un repas par jour pour les enfants les plus pauvres.

Ce qui peut être fait

L’Église peut jouer un rôle important en allégeant les souffrances de ces enfants, en leur offrant une bonne scolarité, leur permettant de s’en sortir dans la vie. Ayant à l’esprit les traumatismes subis par ces jeunes enfants, nous leur apportons un amour authentique. Ils reçoivent un repas consistant chaque jour. Toutes ces attentions contribuent à répondre à leurs besoins psychologiques et physiques. L’attitude envers notre Église change aussi, les habitants constatant que nous répondons à leurs besoins, qui sont importants. De plus, ces circonstances nous donnent l’opportunité de partager l’Évangile avec ces enfants, qui représentent la future génération du village. 

Prix d’un repas

Notre Église désire créer un centre avec une capacité pour cuisiner des repas quotidiens pour environ trente à cinquante parmi les enfants les plus nécessiteux. Les coûts pour ce centre sont estimés à 6’300 francs (5’000 £). Chaque repas coûte 1 franc (75 pences).

Il y a beaucoup d’orphelins et de veuves à Kallappadu, encore sous l’effet de la guerre civile et du tsunami

L’histoire de Mullaimahal

Des enfants comme Mullaimahal pourraient bénéficier d’un centre de nutrition. Elle fréquente notre église et l’école du dimanche. Son père est aveugle et souffre d’une maladie cardiaque. Sa mère les a quittés et vit avec un autre homme. Son père est incapable de préparer le petit déjeuner, elle va à l’école sans avoir mangé. Le père a du mal à trouver quelque chose à manger pour sa fille à son retour de l’école. Quand il est malade, sa fille reste à la maison pour s’occuper de lui.