Rapport du pasteur Jeyakanth

Une des plus dures années de ma vie

Le pasteur Jeyakanth nous fait part de deux grandes épreuves auxquelles il a fait face depuis 2017, lui causant beaucoup de nuits blanches.

Durant cette dernière année, nous avons vécu deux grandes épreuves, provoquant une grande détresse. Premièrement, les autorités ont tenté de fermer le foyer d’enfants et d’exproprier certains terrains. Il semblait que les puissances des ténèbres faisaient tout ce qu’elles pouvaient pour détruire l’œuvre que l’association LEFC a accomplie durant des années. Deuxièmement, la sécheresse a eu un impact financier sur les églises, (cp. le rapport spécial). De plus, les chrétiens ont été victimes d’un harcèlement plus important de la part des hindous et des églises infidèles.

Tentative de fermeture du foyer pour enfants

Il y a de cela juste une année, deux employés « chrétiens », à long terme, George et Sasikumar, qui avaient été disciplinés pour leur mauvais comportement, se sont opposés à l’association, essayant, d’une façon vindicative, de détruire le foyer d’enfants, donnant des pots-de-vin à la police pour qu’elle les appuie comme prétendus propriétaires de la maison dans laquelle ils ont vécu, à 6 Mile Post.

Ils se sont basés sur la connaissance de complexités concernant l’enregistrement des propriétaires des trente maisons « tsunami », afin que l’association des églises soit expropriée. À un moment donné, Sasikumar brisa les portes d’entrée du complexe des maisons « tsunami », alors que des fonctionnaires locaux corrompus encourageaient des familles hindoues à prendre possession de maisons temporairement inhabitées.

À la bonté témoignée durant toutes ces années, ils ont répondu par un tel comportement irréligieux que c’en est bouleversant. . Ils ont répandu beaucoup de calomnies aux autorités. Un jour, Sasikumar appela les inspecteurs, prétendant que le foyer n’était pas assez sécurisé. Il a ensuite répandu du verre brisé sur le sol, autour de la propriété, avant qu’ils arrivent. Les autorités hindoues locales ont délibérément cru à ces mensonges.

Les autorités ont contacté les parents (hindous) des enfants, prétendant que le foyer était anti-hindou et qu’il allait fermer, leur conseillant de retirer leurs enfants de celui-ci. Le gouvernement espérait que beaucoup d’enfants le quitteraient et que cela nous obligerait à le fermer.

Seize enfants retirés

Au mois de septembre, des fonctionnaires ont retiré neuf enfants du foyer et les ont placés dans un foyer hindou, très strict. Ils ont choisi des cibles faciles. Sept d’entre eux sont les enfants de cette
famille dont le père fut écrasé mortellement par un éléphant et dont la mère est décédée d’un cancer. Leurs plus proches parents sont de solides hindous, ils ont obtempéré. Ces enfants ont vécu dans notre foyer presque quatre ans, ils étaient désespérés, suppliant de pouvoir rester. En tout, seize enfants ont dû quitter la maison.

Malgré tout ce que nous avons essayé de faire, la situation reste malheureusement inchangée. Les sept enfants de cette famille sont sortis du foyer hindou pour un temps, mais leur parenté a été menacée de prison s’ils ne les replaçaient pas. Ils y vivent de nouveau, ils sont souvent battus. Anusha, la plus âgée, a 18 ans et elle pourrait s’en aller, mais elle ne veut pas abandonner ses frères et sœurs. Ravi, Savithri et Kajenthini sont au même endroit. Leur mère a aussi essayé de les retirer, mais fut aussi menacée de prison pour cette raison.

Une situation déchirante

Tous les vendredis, les enfants sont emmenés au grand temple hindou, près de notre foyer pour enfants. Parfois nos employés peuvent les voir depuis la rue, mais tout contact est empêché. C’est vraiment une situation déchirante. Un point rouge a été appliqué, contre leur volonté, sur leur front. C’est le signe d’observance religieuse hindouiste. Ravi, âgé de 15 ans, a fait passer secrètement un message à Jeyakanth, disant : « Dites au pasteur que je prie tranquillement dans la salle de bain ou dans mon lit. Pendant qu’ils prient leurs dieux, je prie Jésus. Je ne permettrai pas qu’ils m’appliquent des marques hindoues. Je promets que je ferai tout ce que je peux pour retourner à mon foyer chrétien ».

Prions continuellement que le Seigneur fortifie leur foi.

Le problème de l’enregistrement foncier n’est toujours pas résolu. Bien que George soit parti,

« À la bonté témoignée durant toutes ces années, ils ont répondu par un tel comportement irréligieux. »

Sasi refuse toujours de quitter sa maison. Il n’a pas de documents pour cette propriété, mais les autorités l’ont autorisé à vivre là jusqu’à aujourd’hui. Le combat spirituel continue et vos
prières sont vivement appréciées et indispensables. Nous avons hâte de voir un juste aboutissement aux dossiers en cours qui attendent les décisions des tribunaux.

La sécheresse a un impact éprouvant sur les églises

La vie dans beaucoup d’églises a changé,
suite à la sécheresse de 2017.
Pour aggraver la situation, 75 % de la
principale récolte de riz a été perdue. Après une pluie en dehors de la saison,
au printemps, la sécheresse est revenue.
Selon les dernières nouvelles du mois d’août,
l’eau restante des puits est non potable.

Beaucoup d’animaux meurent

Nous employons maintenant d’autres moyens d’approvisionnement. La plupart de nos églises se situent dans
des zones rurales et ont été très sévèrement touchées. Les dettes entravent la population. Elles profitent à des « requins ». Beaucoup d’hommes, en particulier, ont quitté leurs villages pour se rendre dans les grandes villes ou à l’étranger pour chercher du travail. Les familles sont séparées et les quelques hommes qui restent sont souvent les moins capables. La fréquentation de nos églises a diminué, rassemblant presque exclusivement des femmes et des enfants.

Dans beaucoup de villages, en zones rurales, environ un tiers des femmes sont parties comme femmes de ménage au Moyen-Orient. Des agents font le tour des villages, leur promettant de l’argent pour éponger leurs dettes, difficile pour elle de refuser. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour que les membres des familles puissent rester ensemble, nous leur offrons du travail dans les villages.

L’aide reçue de l’étranger, particulièrement durant cette dernière année, a été considérable, stoppant les départs à l’étranger et permettant aux membres des familles de l’église de rester ensemble.

Avec le développement de la persécution, nous avons eu une année difficile. Cependant, notre merveilleux Père céleste connaît nos situations. Il y eut beaucoup de baptêmes cette année, nous jouissons de l’unité dans les églises et nous nous attendons au Seigneur qui pourvoira à tous nos besoins.

Un grand merci pour vos prières. Merci de vous souvenir de notre ministère à Londres et de ma famille.

Bien à vous dans le Seigneur
Pasteur Jeyakanth